Aujourd’hui, les entreprises de la RDC se plaignent que les universités qui organisent des formations d’ingénieur n’adaptent pas leur programme aux évolutions technologiques qui exigent de nouvelles compétences. Ce qui les pousse à recourir souvent aux ingénieurs formés ailleurs ou à prolonger les années de formation de nouveaux engagés en les envoyant dans les universités étrangères.
La faculté d’Ingénierie ULC-Icam a opté, depuis sa création et suivant en cela la tradition des écoles Icam, à maintenir le dialogue avec les entreprises. La définition de ses filières est le fruit de l’enquête menée auprès d’une centaine d’entreprises en 2017, couvrant les secteurs aussi variés que l’informatique de réseaux, l’agroalimentaire, les mines, le pétrole, la logistique, la maintenance industrielle ou de véhicules ….. L’ULC-Icam associe les entreprises à ses manifestations diverses (journée portes ouvertes, olympiades, etc).
En 2021, l’ULC-Icam a décidé d’instaurer la matinée entreprises comme activité annuelle permettant de
– Échanger pour adapter l’offre de formation aux attentes des entreprises en termes de compétences ;
– Discuter des perspectives de développement de l’ULC-Icam.
L’édition de cette année, la deuxième, a eu lieu vendredi 18 mars 2022, de 10h à 14h à l’hôtellerie de pères jésuites, sise au 44, avenue de la justice Gombe.
Parmi la trentaine de participants, on pouvait reconnaître les DG, les DRH, les Directeurs Techniques, les assistants et les entreprises suivantes : CFAO, IP Consult, CIMKO, Hodari manpower, UNICOMPEX, GENIE TECH GROUP, PPC, LUX AFRICA, DELOITTE, TOTAL ENERGIES, DESIGN AND BUILDING COUNSULTING, PERENCO, MIKE ÉLECTRIQUE ET FROID ainsi que PARAGON.
Avant que les participants ne soient répartis en deux ateliers, le doyen de l’ULC-Icam, le RP Kazadi, a présenté l’évolution de la faculté en montrant que celle-ci a bénéficié des apports divers provenant des projets dynamisants dont le projet Fexte.
À propos des ateliers, le premier sur l’Ingénierie du futur et le numérique, sous la modération de monsieur Jacques Musafiri, tournait autour des attentes actuelles et futures des organisations privées et publiques (industries, entreprises, organismes de recherches & développement etc.) dans un monde en constante évolution et en plus, confronté à une crise sanitaire planétaire de la COVID-19, de l’impact du numérique sur la société, les profils de l’ingénieur du futur dans le contexte spécifique de l’ingénierie numérique.
Le deuxième atelier, sous la modération du R.P. Rigobert Minani, concerne la collaboration entre faculté et entreprises dans les deux sens : apport des entreprises pour la formation de nos étudiants et le service que l’ULC-Icam peut rendre aux entreprises dans la configuration actuelle de notre faculté.
Les conclusions de ces ateliers ont permis de dégager les axes d’orientation suivants :
– Capitaliser sur les expériences acquises en entreprise afin de permettre l’amélioration continue aussi bien des process que des productions de services;
– Encourager le programme de bourses et d’assistances diverses aux étudiants méritants ;
– Développer le graduate program afin d’accompagner les jeunes dès l’obtention de leur diplôme d’état jusqu’à l’obtention de celui d’un diplôme universitaire ;
– Mettre à la disposition de la faculté des matériels didactiques pour l’accompagnement de la formation des jeunes ;
– Aider l’ingénieur du futur à maîtriser et comprendre les outils numériques et leurs impacts;
– Offrir à l’ingénieur du futur un solide socle scientifique, une grande capacité d’autonomie, des valeurs humaines et relationnelles le rendant sociable ;
– Accompagner l’étudiant lors de différentes immersions en entreprise: stages, projets industriels, etc.
– Accompagner les professionnels tout au long de la vie par la formation professionnelle ;
La matinée s’est clôturée par un repas et une photo d’ensemble.